L'autonomie sportive sous la surveillance des marchés
CAHIERS (LES) DE DROIT DU SPORT
2014
p. 7-9
37, 2014
Editorial du numéro 37 (2014) des Cahiers de droit du sport. Ce sont les clubs eux-mêmes, au nom de la liberté d'entreprendre, de la liberté du marché, de la libre concurence qui contestent devant les juridictions nationales et les instances de l'Union européenne les règles que les fédérations tentent d'imposer comme le fair play financier, "le joueur formé localement" ou le salary cap. Les clubs se considèrent en effet comme des entreprises, plus précisément, "des entreprises de spectacle". Mais le sport n'a pas toujours été un spectacle. Son principal objet est la performance accomplie dans un contexte de "glorieuse incertitude". Or cette incertitude est ce qui fait le principal intérêt, justement, du spectacle sportif. Et elle est détruite par l'invasion du monde du sport par l'argent qui permet d'acheter les meilleurs joueurs. S'affrontent alors les règes libérales et la finalité du sport. Les juridictions tentent de les concilier au nom du principe de proportionnalité, mais avec des résultats différents. Face aux dérives, il serait bon qu'une réflexion soit menée sur le statut des clubs sportifs.
SPORT ; DROIT DU SPORT ; Concurrence ; Economie de marché ; Sportif professionnel
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