Impossible (L') transfert des règles de la société salariale dans les champs artistiques : l'exemple d'un dispositif de qualification dans spectacle vivant
2012
pp. 65-81
pp. 79-81
119, juillet-septembre
Les crises du régime d'intermittence ont conduit à tenter de réguler les marchés du travail artistique. Cet article analyse le tentative de constitution d'un GEIQ (Groupement des entreprises pour l'insertion et la qualification) en direction des comédiens. Il décrit les intérêts et dispositions, souvent contradictoires, des différents acteurs du champ. Les représentants des pouvoirs publics mobilisent, en effet, dans leur approche des principes et des catégories issus de la société salariale et des mondes industriels ; y prévaut le "modèle de l'emploi durable, à plein temps" fondé sur une qualification identifiable et inscrite dans un système de classification. Dans ce "choc des cultures", comme l'explique l'article, les responsables se trouvent, par exemple, , confrontés à des interlocuteurs qui font référence à la notion de "talent" , qui apparaît peu objectivable. Ayant, néanmoins, réussi à conforter la qualification des comédiens, ce dispositif fut pourtant abandonné. Au-delà des motifs budgétaires, cet abandon résulte, en effet, du rapport différent, voire antagoniste, à l'emploi qui caractérise le monde artistique.
METIER ARTISTIQUE ; ART DU SPECTACLE ; INTERMITTENT DU SPECTACLE ; COMEDIEN ; PROFESSIONNALISATION ; QUALIFICATION ; COMPETENCE ; EDUCATION POPULAIRE ; EDUCATION NON FORMELLE ; DISPOSITIF PUBLIC ; CONTRAT DE QUALIFICATION ; FORMATION TOUT AU LONG DE LA VIE
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