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Mauvaise graine : deux siècles d'Histoire de la justice des enfants

Sélection
Ouvrage

BLANCHARD, Véronique ; GARDET, Mathias ; MATHIEU, Madeleine (Préfacier) ; YVOREL, Jean-Jacques (Postfacier)

Paris

Textuel (Editions);Ecole nationale de protection judiciaire de la jeunesse;UNIVERSITE PARIS 8

2017

174 p.

pp. 167-169

978-2-84597-592-7

Mauvaises graines, apaches, voyous, blousons noirs, racailles : les mots changent, la stigmatisation perdure pour qualifier les mêmes rejetons des classes laborieuses. Depuis deux siècles, les mentalités oscillent entre punir et éduquer. L'invention des lieux de punition réservés aux enfants débute en 1836 avec la Petite Roquette à Paris, première et unique prison pour enfants. Suivie en 1850 des maisons de correction et colonies pénitentiaires dénoncées près d'un siècle plus tard par Jacques Prévert comme des bagnes d'enfants.
Au tournant du siècle, un discours scientifique et médical défend l'idée d'une hérédité du crime et appelle à durcir les modalités d'enfermement. Ce n'est qu'à la Libération que naît dans l'opinion un consensus en faveur de la priorité de l'éducatif sur le répressif. Si les Trente Glorieuses saluent la montée des baby-boomers, une autre jeunesse fait peur, caricaturée par les médias : les bandes de Blousons noirs. Au lendemain de Mai 68, ce sont les travailleurs sociaux eux-mêmes qui dénoncent les foyers éducatifs comme étant avant tout des lieux de répression et de discipline.

PUNITION ; EDUCATION ; PRISON ; ENFANT ; LIBERATION 1944 ; HISTOIRE ; PROTECTION DES MINEURS ; MAI 1968

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