Universités (Les) populaires : 1899-1914 : éducation populaire et mouvement ouvrier au début du siècle
Paris
Bibliothèque Nationale de France
1986
188 p.
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Université Populaire : imagine-t-on à près d'un siècle de distance le déchaînement des passions qu'a fait naître le rapprochement de ces deux mots au lendemain de l'affaire Dreyfus ? C'est que l'enjeu est d'importance : Il s'agit tout bonnement de la première tentative d'envergure d'éducation des adultes. Oeuvre d'enseignement, les querelles de l'école républicaine ne lui sont pas étrangères : laïcité, neutralité, liberté d'enseignement, font problème. Les difficultés de vivre tiennent aussi à la spécificité et à la nouveauté de l'U.P. Née de l'initiative ouvrière, brève rencontre de la jaquette et du bourgeron pour un partage des savoirs, cette tentative d'éducation mutuelle fait vite place à l'incompréhension réciproque : au coeur de celle-ci, la confrontation des cultures, la méfiance envers ces professeurs qu'un engagement tout neuf n'empêche pas de se poser en guides de la classe ouvrière malgré leur incapacité à enseigner le peuple. C'en est vite fini de ces Sorbonne populaires : reste l'oeuvre sociale où face au cabaret et au café-concert, l'Université Populaire propose des loisirs sains, fait action d'assistance, prend en compte le quotidien des adhérents, dimension indispensable pour qui prétend éduquer le peuple.
UNIVERSITE POPULAIRE ; EDUCATION POPULAIRE ; MOUVEMENT OUVRIER ; HISTOIRE ; éducation des adultes
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