Mineurs détenus : la justice des enfants peine à résister au vent répressif
Paris
Dehors;Observatoire international des prisons
2015
64 p.
N° 87, avril
Pagination multiple
1276-6038
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Le nombre de mineurs incarcérés reste relativement stable depuis dix ans – autour
de 3 000 par an. C'est encore trop : 62 % sont en détention provisoire et les infractions les
plus graves (crimes et homicides, violences sexuelles) ne concernent que 12,5 % des
condamnés. Si l'on ajoute les quelque 1 700 placements annuels en centre éducatif fermé,
se révèle une place croissante accordée à la contrainte dans la réponse à la délinquance
des enfants et adolescents. Et une politique de rapprochement progressif, depuis 2002,
du régime pénal des mineurs de celui des majeurs. Le mouvement inverse peut encore
être défendu. La justice des mineurs repose sur des principes que celle des majeurs
gagnerait à intégrer : accompagnement éducatif personnalisé, de préférence en
milieu ouvert, acceptant les échecs inhérents à un processus d'apprentissage... Après
dix ans de déconstruction sarkozyste, cette justice à part se trouve fragilisée. Une
réforme annoncée par le gouvernement devait en restaurer les fondamentaux.
Elle ne figure plus à l'ordre du jour.
PROTECTION DES MINEURS ; PRISON ; CENTRE EDUCATIF FERME ; délinquance juvénile ; CONTRAINTE ; DROIT PENAL ; PROTECTION DES JEUNES MAJEURS ; ACCOMPAGNEMENT SCOLAIRE ; ECHEC SCOLAIRE
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